No return

Jamais j'aurais pensé que ça m'aurait fait de la peine de devoir quitter le Métro Plus.

En fait, je n'ai pas vraiment de peine pour le travaille de merde que je faisais, mais bien plus pour tous ces joyeux lurons que j'ai appris à connaître et avec qui j'ai partagé mille moments de folie.

Partir. J'y suis presque. Est-ce que j'ai vraiment envie de partir ? Oui, sans aucun doutes. C'est juste que je suis dans un cocon de confort et que j'ai pas envie de le quitter même si je sais qu'on fond de moi c'est ce que je désir réellement.

Valleyfield...ahhh ma tendre et douce Valleyfield. Je les ai tant emprunter tous tes chemins tortueux qui nous révlèlaient tes plus profonds secrets. Valleyfield en neige un soir de novembre. Avec rien d'autre que les bruits de la neige qui crisse sous mes pieds et le son des automobiles. Valleyfield en feuille avec cette odeur de printemps qui vous prend au nez. Valleyfield chaude, molle, moite qui vous colle à la peau les jours d'été. Et l'automne ou le blé est jaune et le ciel est gris dans les champs. Avec tes routes crevassées et tes nids de poules à n'en plus finir lors du dégèles. Et au coeur de la ville, la Baie qui nous sert de nid ou la fontaine-phallus crache l'eau dans nos visage.

Ahhh Valleyfield, je n'y ai pas cru, mais je sais. On finit toujours par y revenir.